Après sevrage, il n'y a aucun mammifère dans la nature qui se nourri avec le lait des autres, il doit bien y avoir une bonne raison.
Justement quelles en sont les raisons ?
La constatation primaire, que certains considèrent « contre-nature » est le fait que nous sommes la seule espèce à consommer du lait qui ne soit pas, justement, de notre propre espèce (à part dans quelques anecdotes).
Mais, s’il ne s’agissait que de cela, nous sommes aussi la seule espèce à surfer sur internet !
Le signal d’alarme tiré par certains médecins est le fait que ce lait ne serait tout simplement pas bon pour nous, principalement le lait de vache.
Le lait contient tous les éléments nécessaires pour la croissance du nouveau-né, jusqu’à son sevrage. Avez-vous comparé le poids d’une vache par rapport à celui d’un humain ?
Le lait de vache contient bien trop de protéines et de sels minéraux comparé à celui d’un humain : un veau double son poids en trois fois moins de temps que ne doit le faire un nourrisson.
D’un autre côté, le cerveau humain n’est pas vraiment celui d’une vache… Celui-ci croit deux fois moins vite chez l’animal. Le lait maternel contient 3 fois plus d’acides gras, de lactose et de galactose. Ces éléments sont essentiels pour le développement cérébral du nourrisson.
En remplaçant le lait maternel par du lait de vache, nous déséquilibrons les apports dès les premiers mois de la vie. Surtout que, même dans les substituts pour nourrissons, il manque le colostrum. Cette substance, que l’on ne retrouve que dans le lait maternel, est très riche en nutriments et en anticorps.
Le dernier problème, et pas des moindres, de la consommation par un enfant en bas âge est le risque d’induire un diabète de type 1 ! Ceci a été démontré scientifiquement. L’insuline bovine n’est pas la même que la nôtre. Ingérée, elle est combattue par notre organisme qui finit par ne plus parvenir à faire la différence entre celle-ci et notre insuline naturelle qu’il détruit alors, rendant l’enfant insulino-dépendant.
Doit-on boire du lait après 3 ans ?
C’est à cet âge-là que l’organisme produit beaucoup moins de lactase : l’enzyme qui permet de digérer le lactose. C’est tout naturel puisque notre sevrage est censé être effectif à cette période. Nous ne devrions plus être nourris par les parents et, donc, ne plus consommer de lait.
C’est à cela qu’est due la fameuse « intolérance au lactose ». Ce n’est pas une défaillance, bien au contraire. Si, en occident, beaucoup peuvent continuer à bien digérer le lait, c’est dû à une mutation génétique. Nos habitudes transforment notre ADN.
L’intolérance totale ne touche que 10% de notre population adulte, mais 20 à 50% des français ne possèdent plus que 10% de la somme de lactase initiale. Nous pouvons généralement continuer à digérer le lactose, mais en quantités plus ou moins importantes, d’où les impressions de ballonnement. Après tout, notre organisme est une formidable machine qui peut s’adapter.
Malgré tout, les conséquences de la consommation de produits laitiers ne seraient pas légères selon certains spécialistes.
Le neurologue Bernard Aranda déclarait : « 80% de mes patients atteints de migraines ou de céphalées voient leurs maux disparaître ou s’atténuer fortement en moins d’un mois après avoir arrêté le lait de vache et ses dérivés, à l’exception du beurre et du fromage. »
Pour le professeur Henri Joyeux, il faudrait ne consommer qu’un produit laitier par jour et privilégier les fromages de chèvre ou de brebis : leur poids correspond plus à celui de l’humain et l’équilibre des nutriments est donc mieux respecté. Henri Joyeux accuse les produits laitiers d’être à l’origine de nombre de cancers de la prostate, comme la consommation abusive de viande rouge et de charcuterie. Il s’avère que de récentes études lui donnent raison et établissent un lien entre cancer de la prostate et lait de vache.
Par contre, aucune étude avec suffisamment de sujets de tests n’a établi, de façon scientifique et incontestable, le lien avec le cancer du sein.
L'eau c'est la Vie...