Ce qu'il faut faire, ce qu'il ne faut jamais faire
Posté : mer. 24 févr. 2016 16:34
Ce qu'il faut faire:
1) Le fait de pouvoir faire mettre son Malou sur le dos est une chose à travailler avec des croquettes ou tout autre "friandise" ou n'importe quel jouet, en plus c'est très facile à obtenir par la douceur, le chiot se roulera de lui même sur le dos : ici il n'est pas question de soumettre qui que ce soit mais seulement de pouvoir réaliser une manipulation bien utile pour les soins du quotidien voire un tour de cirque ou une figure d'Obérythmée pour jouer avec lui et prendre du bon temps en utilisant une méthode amicale. Votre Malou aimera tellement qu'on lui gratte le ventre qu'il ne va pas tarder à vous présenter son ventre pour être caressé.
C'est aussi un rituel d'apaisement et de soumission ! Mais seulement quand un chien le fait volontairement.
Dans la soumission passive, le chien se place de lui même et parce qu'il le veut bien, en décubitus latéral avec présentation de la gorge, du ventre ou de la région ano-génitale et de l'aine, souvent, une miction émotionnelle peut se produire. La soumission passive est une posture de soumission bien plus intense que la soumission active. Ce comportement est une ritualisation du réflexe périnéal d'élimination (le chiot est retourné sur le dos et la mère stimule la région périnéale par léchage, ce qui a pour conséquence de provoquer l'élimination du chiot). Au sevrage, vers 5 semaines, la mère grogne contre les chiots qui veulent téter en feignant de les mordre (claquement de dents en direction sans les toucher).
2) Le signal d'arrêt est un des points-clef du développement comportemental.
Le contrôle de la motricité volontaire :
D’après le Docteur Joël DEHASSE :
« Le contrôle de la motricité volontaire est soumis à l’efficacité d’un petit interrupteur cérébral constitué de quelques cellules nerveuses en série, un peu à l’image d’un interrupteur électrique. Comme de nombreuses autres structures du cerveau, cet interrupteur nécessite une maturation, et celle-ci dépend de l’influence de l’environnement, dont l’éducation. Si la structure de cet interrupteur est déficiente, le chien risque de devenir hyperactif.
Les chiots de 5 semaines se poursuivent l’un l’autre. Ils gambadent, crient, gesticulent et vont en tous sens. A un moment qu’elle juge opportun, la mère choisit un chiot, le poursuit, vient sur lui, semble l’attaquer. Gueule ouverte, elle saisit la tête entière du chiot ou une partie de son crâne, le happe par le cou ou les oreilles, le pince. Le chiot hurle, pousse un « kaï » retentissant et s’immobilise quelques secondes. La mère relâche sont rejeton qui s’ébroue et se relance dans le jeu ; Elle reproduit le même geste éducatif dans les quelques secondes qui suivent ou plus tard dans la journée. Progressivement, elle provoque chez le chiot un arrêt du jeu, l’adoption d’une position couchée inhibée de plus en plus longue qui atteindra finalement plus de 30 secondes à une minute.
L’apparente violence de cette manipulation est contredite par l’attrait du chiot vers sa mère. Après le « kaï » et l’immobilisation, le chiot se lance à la poursuite de sa mère. Cette technique éducative n’engendre aucune peur. Pourquoi ? Parce que la mère n’y met pas d’autre émotion que celle du jeu : il n’y a en fait aucune agressivité.
Cette éducation se poursuit jusqu’à l’âge de 3 ou 4 mois, alors que le chiot est censé avoir acquit un bon contrôle de sa motricité.
D’autres chiens adultes peuvent remplacer la mère et se charger d’apprendre l’autocontrôle aux chiots.
En l’absence de la mère ou d’un autre chien éducateur, ce sont l’éleveur et l’acquéreur qui doivent prendre le relai éducatif. Les différentes étapes de cette technique éducative sont les suivantes :
Forcer le chiot à s’arrêter, le saisir au niveau de la face, de la tête ou du cou, le forcer à se coucher (sur le ventre), rester au dessus de lui jusqu’à ce qu’il se soit calmé et qu’il ne se débatte plus, et enfin le relâcher. Il est interdit de se mettre en colère, de crier ou de frapper.
Un chiot qui n’a pas appris l’autocontrôle de sa mère, d’un chien adulte, de l’éleveur ou de l’acquéreur risque de devenir un chien adolescent ou adulte hyperactif, de bousculer et faire tomber les gents, de se frapper la tête contre un obstacle, de bouger sans arrêt jusqu’à tomber de fatigue et de se relancer dans le jeu au moindre stimulus. »
Dr Joël Dehasse
Mise en garde : le "contrôle de la motricité volontaire" n'est pas un exercice de domination !
Ce qu'il ne faut JAMAIS faire:
Certains "pseudos éducateurs(trices)" de club voire formateur (trices) peuvent vous demander de faire un exercice de domination en obligeant le chiot à se mettre sur le dos pour lui imposer cette position, voire en le tenant une main par la peau du cou l'autre plaquée sur son ventre. Cet exercice est ridicule, inutile et humiliant pour le chiot surtout si il est exécuté devant d’autres chiens. Soumettre un chien n'a jamais aidé à engranger de la confiance, c'est absurde et potentiellement dangereux. Retourner un chiot au caractère affirmé sur le dos suppose de l'attraper par les flancs et de le faire basculer, c'est à dire qu'il s'agit pour le maître de se faire passer pour le tyran de la meute et de prétendre enseigner au chiot qui est le patron ! Cela n'a rien de "naturel", ce n'est pas de l'éducation, c'est de l'abus et un moyen radical de se faire mordre.
Contrairement à ce qu'écrit M. Joseph Ortega dans son "Guide de l'éducation canine par la méthode naturelle pour les moniteurs et les maîtres" page 134 chapitre 2.3.b. Programme d'apprentissage / 2.3.b.1 L'école du chiot : « D- Hiérarchisation "mise en place se la dominance" - Placer sur le dos et le maintenir ainsi, une main que son poitrail, le maître étant accroupi sur le coté. Soumission : Le chiot est placé sur le dos et maintenu comme précédemment, mais cette fois , le maître chevauche, un pied de chaque coté.»
Malgré tout le respect que je dois à ce monsieur, dans la nature aucun chien même pas un loup ne cherchera à obtenir cela par la force.
Bien qu'il n'ait aucun intérêt, faire faire un "roulé alpha" à un chien n'est bien sûr pas cruel en soit mais si vous voulez l'obtenir par la force, alors c'est le meilleur moyen de se faire mordre et ce sera bien fait pour vous !
J'ai vécu ce contre sens éthologique dans un club que je me suis empressé de quitter, par chance j'avais déjà travaillé le roulé sur le dos avec Gaya, alors j'ai pu faire semblant d'écouter la mono, mais elle ne m'a jamais revu.
1) Le fait de pouvoir faire mettre son Malou sur le dos est une chose à travailler avec des croquettes ou tout autre "friandise" ou n'importe quel jouet, en plus c'est très facile à obtenir par la douceur, le chiot se roulera de lui même sur le dos : ici il n'est pas question de soumettre qui que ce soit mais seulement de pouvoir réaliser une manipulation bien utile pour les soins du quotidien voire un tour de cirque ou une figure d'Obérythmée pour jouer avec lui et prendre du bon temps en utilisant une méthode amicale. Votre Malou aimera tellement qu'on lui gratte le ventre qu'il ne va pas tarder à vous présenter son ventre pour être caressé.
C'est aussi un rituel d'apaisement et de soumission ! Mais seulement quand un chien le fait volontairement.
Dans la soumission passive, le chien se place de lui même et parce qu'il le veut bien, en décubitus latéral avec présentation de la gorge, du ventre ou de la région ano-génitale et de l'aine, souvent, une miction émotionnelle peut se produire. La soumission passive est une posture de soumission bien plus intense que la soumission active. Ce comportement est une ritualisation du réflexe périnéal d'élimination (le chiot est retourné sur le dos et la mère stimule la région périnéale par léchage, ce qui a pour conséquence de provoquer l'élimination du chiot). Au sevrage, vers 5 semaines, la mère grogne contre les chiots qui veulent téter en feignant de les mordre (claquement de dents en direction sans les toucher).
2) Le signal d'arrêt est un des points-clef du développement comportemental.
Le contrôle de la motricité volontaire :
D’après le Docteur Joël DEHASSE :
« Le contrôle de la motricité volontaire est soumis à l’efficacité d’un petit interrupteur cérébral constitué de quelques cellules nerveuses en série, un peu à l’image d’un interrupteur électrique. Comme de nombreuses autres structures du cerveau, cet interrupteur nécessite une maturation, et celle-ci dépend de l’influence de l’environnement, dont l’éducation. Si la structure de cet interrupteur est déficiente, le chien risque de devenir hyperactif.
Les chiots de 5 semaines se poursuivent l’un l’autre. Ils gambadent, crient, gesticulent et vont en tous sens. A un moment qu’elle juge opportun, la mère choisit un chiot, le poursuit, vient sur lui, semble l’attaquer. Gueule ouverte, elle saisit la tête entière du chiot ou une partie de son crâne, le happe par le cou ou les oreilles, le pince. Le chiot hurle, pousse un « kaï » retentissant et s’immobilise quelques secondes. La mère relâche sont rejeton qui s’ébroue et se relance dans le jeu ; Elle reproduit le même geste éducatif dans les quelques secondes qui suivent ou plus tard dans la journée. Progressivement, elle provoque chez le chiot un arrêt du jeu, l’adoption d’une position couchée inhibée de plus en plus longue qui atteindra finalement plus de 30 secondes à une minute.
L’apparente violence de cette manipulation est contredite par l’attrait du chiot vers sa mère. Après le « kaï » et l’immobilisation, le chiot se lance à la poursuite de sa mère. Cette technique éducative n’engendre aucune peur. Pourquoi ? Parce que la mère n’y met pas d’autre émotion que celle du jeu : il n’y a en fait aucune agressivité.
Cette éducation se poursuit jusqu’à l’âge de 3 ou 4 mois, alors que le chiot est censé avoir acquit un bon contrôle de sa motricité.
D’autres chiens adultes peuvent remplacer la mère et se charger d’apprendre l’autocontrôle aux chiots.
En l’absence de la mère ou d’un autre chien éducateur, ce sont l’éleveur et l’acquéreur qui doivent prendre le relai éducatif. Les différentes étapes de cette technique éducative sont les suivantes :
Forcer le chiot à s’arrêter, le saisir au niveau de la face, de la tête ou du cou, le forcer à se coucher (sur le ventre), rester au dessus de lui jusqu’à ce qu’il se soit calmé et qu’il ne se débatte plus, et enfin le relâcher. Il est interdit de se mettre en colère, de crier ou de frapper.
Un chiot qui n’a pas appris l’autocontrôle de sa mère, d’un chien adulte, de l’éleveur ou de l’acquéreur risque de devenir un chien adolescent ou adulte hyperactif, de bousculer et faire tomber les gents, de se frapper la tête contre un obstacle, de bouger sans arrêt jusqu’à tomber de fatigue et de se relancer dans le jeu au moindre stimulus. »
Dr Joël Dehasse
Mise en garde : le "contrôle de la motricité volontaire" n'est pas un exercice de domination !
Ce qu'il ne faut JAMAIS faire:
Certains "pseudos éducateurs(trices)" de club voire formateur (trices) peuvent vous demander de faire un exercice de domination en obligeant le chiot à se mettre sur le dos pour lui imposer cette position, voire en le tenant une main par la peau du cou l'autre plaquée sur son ventre. Cet exercice est ridicule, inutile et humiliant pour le chiot surtout si il est exécuté devant d’autres chiens. Soumettre un chien n'a jamais aidé à engranger de la confiance, c'est absurde et potentiellement dangereux. Retourner un chiot au caractère affirmé sur le dos suppose de l'attraper par les flancs et de le faire basculer, c'est à dire qu'il s'agit pour le maître de se faire passer pour le tyran de la meute et de prétendre enseigner au chiot qui est le patron ! Cela n'a rien de "naturel", ce n'est pas de l'éducation, c'est de l'abus et un moyen radical de se faire mordre.
Contrairement à ce qu'écrit M. Joseph Ortega dans son "Guide de l'éducation canine par la méthode naturelle pour les moniteurs et les maîtres" page 134 chapitre 2.3.b. Programme d'apprentissage / 2.3.b.1 L'école du chiot : « D- Hiérarchisation "mise en place se la dominance" - Placer sur le dos et le maintenir ainsi, une main que son poitrail, le maître étant accroupi sur le coté. Soumission : Le chiot est placé sur le dos et maintenu comme précédemment, mais cette fois , le maître chevauche, un pied de chaque coté.»
Malgré tout le respect que je dois à ce monsieur, dans la nature aucun chien même pas un loup ne cherchera à obtenir cela par la force.
Bien qu'il n'ait aucun intérêt, faire faire un "roulé alpha" à un chien n'est bien sûr pas cruel en soit mais si vous voulez l'obtenir par la force, alors c'est le meilleur moyen de se faire mordre et ce sera bien fait pour vous !
J'ai vécu ce contre sens éthologique dans un club que je me suis empressé de quitter, par chance j'avais déjà travaillé le roulé sur le dos avec Gaya, alors j'ai pu faire semblant d'écouter la mono, mais elle ne m'a jamais revu.