En effet j'avais regardé une époque pour faire du travail sur troupeau, en Savoie c'est possible que pour les chiens d'agriculteur. Je n'ai pas réussi à en trouver autrement. A la base je m'étais dit (étant donné que je l'ai adopté et ne connais pas son passé) ca lui permettra de l'inhibé aux moutons et je voyais un gros potentiel pour affiné le dressage de Link.
J'ai une amie qui a des chèvres, du cout j'ai pu bossé plus sur le coté "c'est des copains laisse les tranquilles".
En faite ce que je ne comprend pas c'est quand l'animal est inactif (il le fait beaucoup sur le lapin ou mouton prqué) on dirait que finalement c'est Link qui cherche à les faire bouger en "bondissant" tout en aboyant donc forcément l'animal derrière bouge ou prend la fuite à une plus au moins grosse intensité. Si je fait le lien avec ce que tu me dis, c'est que Link se met en tension et réagit donc ainsi pour répondre à son instinct de prédation en créant une situation de prédation de poursuite ?
En fait ce sont les patrons moteur de la prédation qui se manifestent : phase d'immobilisation du chien=phase de l'affût ; le chien observe la proie , pte si inconnue du chien évaluation à distance par le le flair : évaluation de son danger potentiel, de son état physiologique: faiblesse vaut le coup de tenter ; l'évaluation est très rapide .SI cela vaut le coup le chien déclenche la poursuite autre pattern , certains chiens vont aboyer pour provoquer la levée du gibier , d'autres non "B) Les chiens de berger (border collie etc.) Leur rôle est de conduire les troupeaux, engendrant successivement fuite ou rassemblement. Il existe plusieurs types de chiens en fonction des qualités requises. Les chiens de tête encerclent le cheptel pour le diriger vers le berger. Les chiens de talon conduisent le troupeau devant le berger en suivant un modèle de traque. Les chiens de saisie arrêtent le troupeau en mettant les animaux au sol. Il apparaît en fait que les chiens de berger utilisent certains patterns moteurs du comportement prédateur du loup. Selon les races, certains patterns seront préférentiellement utilisés, avec des fréquences différentes, parmi la séquence suivante : posture d’orientation, regarder et position à l’affût (photo 2), poursuite (photo 3), saisie par morsure qui peut être précédée par une attaque à l’aide des membres antérieurs, morsure fatale écrasante parfois associée à des secousses de la tête puis finalement dissection et consommation. Photo 2 – Border collie présentant les patterns « fixer du regard et « position à l’affût » (51) Photo 3 – Border collie présentant le pattern « poursuite » (51) Photos suivent... Ainsi par exemple, certaines races comme les corgis auront une forte propension à mordre les jarrets d’un animal en mouvements et il s’avéra très difficile de les en empêcher. L’expression de ces comportements chez certains chiens impose, au berger d’être à proximité de la scène, pour stopper le chien afin d’éviter tout dommage sur l’animal retenu. A l’inverse, chez les races telles que le border collie, ce pattern comportemental n’est que faiblement présent, rendant leur entraînement plus aisé car il devient plus facile de couper la séquence avant toute tentative de morsure. En général, pour les borders, le ou les chiens encerclent le troupeau, zigzaguent sans cesse pour tenter de fermer les mailles du filet. Les zigzagues peuvent évoluer en de larges manoeuvres contournant l’arrière du troupeau, avec des brusques crochets dès qu’une bête s’écarte de la trajectoire. Ces manoeuvres ressemblent tout à fait aux manoeuvres d’encerclement et de rabattage des loups sur les troupeaux d’ongulés pour les diriger vers des loups embusqués. Parfois, le chien s’arrête et regarde fixement le troupeau, le corps aplati, à la quête du moindre mouvement de sa « proie », donnant alors la chasse si un animal s’écarte du troupeau. Là aussi, ce comportement rappelle le comportement du loup, ceux les plus en avant peuvent marquer un temps d’arrêt s’aplatissant parfois à la limite de la distance de fuite de la proie, avant de fondre sur elle, surtout si elle s’écarte du reste de la harde. Ce comportement permet par ailleurs, aux autres loups sur les ailes, de se déployer à loisir. Ainsi, dans le cas du chien conducteur de troupeaux, on cherche à promouvoir un comportement de prédation. Contrairement aux chiens gardiens de troupeaux, les bergers évitent, durant la période de socialisation, de laisser les chiens en contact important avec le troupeau. En fonction des tâches à accomplir, les éleveurs privilégieront certains patterns comportementaux bien définis, en fonction des races. Généralement, les comportements regarder, fixer en position d’affût, poursuivre sont recherchés et les morsures écrasantes sont une faute. Là encore, la mise à la reproduction de certains individus aux caractéristiques recherchées, d’autant que ces comportements sont strictement héritables (51), sera un élément essentiel pour sélectionner au sein d’une race des patterns comportementaux spécifiques. C) Conclusion Le comportement de prédation est génétiquement programmé mais différentes races et mêmes différents chiens n’expriment pas ce programme de la même manière. Ces comportements, de type instinctif, apparaissent au cours d’une période spécifique lors de l’ontogenèse et sont engendrés, ou dirigés, par, ou vers un stimulus environnemental spécifique et approprié. Ainsi, si on met à disposition d’une chienne un enregistrement de cris de détresse d’un chiot, elle amènera le magnétophone dans la tanière ou la litière, mais seulement dans les 12 jours qui suivent la parturition (51). L’homme pourra intervenir au cours de l’ontogenèse, pour favoriser ou empêcher la survenue de certains items comportementaux (par exemple en supprimant le stimulus déclencheur au cours de la période donnée). Mais s’est pourtant à travers un long processus de sélection que l’homme a pu accentuer ou supprimer certaines parties du programme, certains patterns moteurs, parmi le vaste ensemble des comportements présents chez l’espèce originelle qu’est le loup. Ce vaste processus chorégraphique de sélection a ainsi engendré les comportements spécifiques de races. Une amélioration, une exacerbation, une spécialisation de certains patterns moteurs, à des fins précises, ont ainsi émergés alors que d’autres, devenus inutiles voire nuisibles pour la fonction et le rôle auquel le chien a été promis, ont été supprimés ou atténués volontairement ou involontairement. Que ces comportements spécifiques soient renforcés par un apprentissage faisant intervenir des conditionnements opérants ou classiques, ou que ces comportements soient issus d’une motivation endogène, c’est à dire que la récompense pour le chien apparaît par la simple réalisation du comportement, là n’est pas tant le problème pour expliquer l’avènement et le maintien de ces comportements. En effet, ces deux composantes sont vraisemblablement intimement liées et semblent toutes deux intervenir, même si des proportions variables peuvent leur être assignées, en fonction du comportement sélectionné (cf le chien qui chasse pour lui ou pour son maître). En tout état de cause, l’incroyable processus de sélection a du nécessiter, et nécessite encore, une observation attentive et scrupuleuse des performances réalisées par les chiens, afin de sélectionner certains variants et aboutir à cette si grande diversité de chiens aux comportements si éclectiques. Finalement, tout se passe comme si l’ensemble de la population canine domestique englobait la totalité du système de prédation du loup mais un chien dans sa singularité n’en exprime que certains items plus ou moins développés."
Modifié en dernier par yannick le mer. 10 mai 2023 11:07, modifié 1 fois.
1 l'affût 2 la poursuite pour guider en vue du regroupement dans l'enchaînement " loup" saisie ou rabattage sur congénère caché.. Il est possible de penser qu'un chien qui a poursuivit du gibier bien connu apprend de ses expériences passées , améliore ses techniques de chasse , par exemple comprenne qu' il a intérêt à guider le gibier vers un obstacle pour l'acculer et pouvoir le saisir , là il chasse pour lui , le fait de rabattre sur le maitre c'est certainement à un autre niveau pour lui , après si le gibier ne revient pas au maitre malgré l'orientation du chien il est possible de passer à la saisie et plus ( comprend rien ce chevreuil) Pour le troupeau , le maître veut un travail précis, le chien va proposer des réponses canines au problème, tout le travail sera d'utiliser ces réponses de façon harmonieuse au sein du duo mais aussi en fonction du bétail, sans atteintes graves du bétail ... Devant une espèce animale sauvage totalement inconnue du chien , il est possible de penser que le chien ne connaissant pas reste sur une phase statique d'affût, il est tendu sachant que c'est un gibier potentiel mais il évalue la proie d'un point de vue de dangerosité , forme physique , intègre certainement le milieu : zone ouverte possibilité de fuite , ne connaissant pas il aboie pour voir la réaction , ce qui ne veut pas dire qu'à une prochaine rencontre il réagira de la même façon ayant intégré l'expérience précédente. J'avais entraîné NORK dans un parc animalier avec une piste qui passait devant un enclos de daims ; lorsqu'il est arrivé devant ce troupeau groupé , il s'est figé en tension et observation, les daims n'ont pas bougés , il a repris sa piste après 40 secondes d'observation : animal inconnu odeur inconnue, intégration du grillage reprise du travail , ce n'est pas la même chose sur un enclos de moutons , continue la piste mais serait bien tenté d'y aller : d'où intervention nécessaire du maitre "ta piste" OU "non hein" ou "tu laisses"... .
Merci beaucoup Yannick de prendre le temps de me détaillé tout ça C'est tellement intéressant de comprendre ce qu'il peut se passé dans leur tête/corps ^^
Ca y est on reprend un peu la rando un peu plus technique maintenant que la neige veut bien nous laisser y aller doucement.
Petit tour en suisse vers fribourg pour aller faire le tour des Gastlosen et détour sur le sommet de Wandflue.
On prépare gentiment notre trek de 9 jours en Belledonnes, J-17 ! Dans une semaine petit check osteo pour être sur que l'athlète parte dans de bonne disposition.
Link me fait une petite période "parle à mon cul ma tête est malade" quand je suis en montagne au niveau du rappelle, comme je disais l'autre fois depuis 3 semaines qu'on a repris un peu la montagne version printemps/été (donc sortie des hibernations) j'ai l'impression que Link est dans un parc d'attraction ! Bon après je ne m'inquiète jamais trop je crois que son record est un retour après 5 min de non visu/entendu, je pense que je n'ai pas trop à me plaindre. Et je me dit que 9 jours consécutif en Belledonne devrait bien le sevré pour la suite de la saison !