le Malinois a peur de quelqu'un : il grogne et est agressif - que faire ?
Posté : dim. 10 janv. 2016 08:32

vant toute chose, il faut se poser les bonnes questions car la peur d'un chien a toujours une source quelque part :
- quel âge a le chien ?
- que s'est il passé dans sa vie de chiot ?
- dans quelles conditions a t'il grandi ?
- Comment a t'il vécu et avec qui ?
- qu'est ce qui lui provoque l'anxiété et dans quel cas il grogne ?

De manière générale, si la peur concerne une personne en particulier, on peut procéder à un exercice en extérieur : la règle générale est d'organiser des rencontres à l'extérieur en le faisant asseoir et en vous plaçant à ses côtés pour le tranquilliser en cas de besoin.
Il faut donc lui faire voir une personne qui se tient à une distance de sécurité (pour qu’il ne s’agite pas), et lorsqu’il est habitué à sa présence, on l’invite à s’approcher un peu plus.
La première étape est de venir la personne qui lui fait peur sur le terrain, à distance et de le laisser marcher tranquillement
Ensuite, il faudra faire en sorte que la personne bouge autour du chien mais sans trop de proximité ( 5, 6 mètres), il agite les bras, il parle, il bouge, toujours sans toucher le chien mais en le laissant à cette distance de sécurité, et le maître qui le rassure en permanence...
Chaque franchissement d'étape doit se faire en étant certain que le chien ne manifeste aucune crainte ni agressivité : le chien ne s'agite pas, ne halète pas, ne tente pas de fuir, n'aboie pas... Si c'est le cas, l'étape franchie est trop rapide, revenir en arrière
La dernière étape sera le contact physique avec le chien et éventuellement un peu de jeu... Si le chien accepte, c'est gagné !
Attention : vigilance, surveillance : tu ne dois pas quitter ton chien des yeux et être en alerte sur son comportement ( un harnais est l'idéal pour ce travail car tu pourras le maintenir facilement par la poignée s'il s'agite )

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Qu’est-ce que la peur ? En général, elle se traduit par une émotion instantanée, sans grandes répercussions sur la physiologie de l’animal. Elle n’a donc rien à voir avec l’anxiété, qui est un état de stress permanent, néfaste à la bonne santé mentale et même physique du sujet.
La peur est un comportement normal : Pour tout être vivant, il est normal d’avoir peur. C’est une réaction saine, qui protège, à l’origine, du principal danger : les prédateurs.
Au cours de sa croissance, le chiot va connaître toute une série de stimulus nouveaux pour lui, capables de déclencher sa crainte ou son effroi. Mais lorsqu’ils se produisent dans un contexte apaisant – présence de sa mère, de ses frères et soeurs, de la main ou de la voix rassurante du maître, il va s’y habituer.
De l’apprentissage du chiot va dépendre son comportement futur, et sa capacité de hiérarchiser les situations, peu, moyennement, ou hautement anxiogènes.

Concernant les phobies, les races sont toutes à égalité. Si elles peuvent apparaître à n’importe quel âge, les peurs sont plus tenaces si elles se manifestent durant la croissance du chiot.
Mais pour les peurs « apprises », parce que le chien a reçu une raclée, les races et les individus les moins dominants, les plus faibles, sont évidemment prédisposés.

Donner confiance : Plus l’atmosphère sera vivante et plus il aura de chance d’avoir une grande confiance en lui. Outre les bruits et les événements imprévus de la maison ex : une chaise qui tombe, de la vaisselle cassée, des jeux et des rires d’enfants, de la musique, des amis qui arrivent…, le maitre peut lui même présenter de nouveaux stimuli au chien.
Une promenade en plein feux d’artifices, l’apprentissage des pétards, la marche en laisse dans une rue très animée, ou même le simple fait de le garder à côté de soi quand il y a un western à la télévision sont des outils intéressants pour faire de lui un adulte serein.
Il n’aura ainsi jamais l’appréhension ni de l’orage ni des coups de feu. Sachez qu’un chien qui se sauve en vous voyant sortir l’aspirateur ou le balai est en principe un animal qui n’a jamais connu cela étant petit.
Est-il trop tard pour éduquer un chien peureux ?
Il n'est Jamais trop tard ! Si le chien est effrayé par différentes situations étant adulte, il n’est pas trop tard pour bien faire. Certaines techniques permettent d’abaisser le seuil de sensibilité au stimulus anxiogène.
La panique de l’orage, par exemple, est liée à divers facteurs. tout d’abord, les modifications de la pression atmosphérique, du taux d’humidité et de l’ionisation auxquelles le chien est beaucoup plus sensible que l’homme.
Ensuite les modifications de la luminosité, l’apparition des éclairs et l’assombrissement du ciel.
Si le maitre ne peut pas habituer son chien aux premiers facteurs, car il est bien impossible de réaliser une pareille mise en scène, sauf si vous vous appelez Steven Spielberg. Alors comment éduquer un chien peureux sans être un réalisateur ? C’est ce que nous allons voir maintenant !

La désensibilisation : La méthode radicale est de lui faire écouter divers bruits, pour cela il existe un CD de sons pour thérapie comportementale, nommé « CLIX ». Tout d’abord je vous conseil de faire écouter ces bruits en mettant le son suffisamment faible pour que votre chien ne provoque aucune réaction, puis progressivement, essayez d’augmenter le son.
En même temps, il faut cajoler, rassurer, jouer avec le chien, lui donner de petites friandises. L’appétit et la gourmandise sont totalement incompatibles avec la frayeur.
Ainsi, s’il accepte le morceau de fromage ou le biscuit que vous lui tendez alors que résonne un fracas assourdissant sur votre chaine hi-fi, c’est que vous avez GAGNE un énorme point !
Votre élève est grande partie débarrassé de sa phobie ! Pour désensibiliser le chien aux coups de fusil, même principe, on les lui fait entendre d’abord assourdis, puis on augmente l’intensité.

source : wamiz